Fatigue , les cheveux gras, des coubatures sur tout le corps, mais arrive a Gisenyi, enfin on se demande pourquoi tant la ville est deserte, sorte de no man's land touristique en plein milieu du Rwanda. De grandes arteres bordees de palmiers ou s'accrochent des chauves souris par centaines, des plages de sable blanc, le Kivu tempetueux du fait du methane qu'il habrite en ses entrailles....la carte postale revee, enfin si on omet de mentionner la frontiere avec le Congo au bout de la cote, survolee par intermittence par des helicopteres et des avions, franchies toute la journee par des hordes de taxibus bondes, comme pour rappeller les troubles persistents du nord Kivu. Deambulent pourtant quelques touristes, bien a l'aise derriere les murs de l'hotel Serena, quelques riches rwandais enfermes dans leurs villa, pas la moindre trace de ces scenes atypiques qui jusque la m'etaient devenues communes. Pas de cohues le long des routes, ni de velos charges de victuailles ou de personnes, ni meme de paysannes portant leur recolte au marche, juste la langueur d'une station balneaire desertee.
J'ai fait connaissance avec un prof de maths espagnol qui vadrouille dans toute l'Afrique de l'est avec son sac a dos, nous avons choisi de passer la nuit dans un dortoir de procure d'acceuil, le seul endroit dont les prix semblaient a peu pres raisonnables ( 1500frw, moins de deux euros), alors que les boissons sont deux fois plus cheres qu'ailleurs par manque d'approvisionnement sans doute.
Impression d'etre passe a cote de ce que je recherchais, de m'etre betement contente de la facade apparente sans avoir l'idee d'aller voir un peu plus loin. La route qui y mene avait pourtant souleve en moi enormement d'interrogations, comme les conditions de vie dans ce camp de transit a une trentaine de km de la ville, ces refugies congolais qui s'entassent par milliers sous des tentes blanches defrechies, avant d'etre rediriges un peu plus loin, vers Byumba. Ces personnes qui sont encore les victimes des evenements de 1994 et cela 14 ans apres, condamnees a s'exiler depuis que les anciens interhamwe sont entres au Congo ou ils tenterent de poursuivre leur sinistre besogne en divisant la population entre hutu, tutsi et twa...Ces personnes parquees dans un pays ou on tente de maniere acharnee de combler les sequelles laisses par le genocide, alors que les pays voisins restent destabilises par ces meme evenements, laissant craindre le pire a certains moments.
Retour a Kigali le lendemain pour une derniere escale avant l'envol.
J'ai fait connaissance avec un prof de maths espagnol qui vadrouille dans toute l'Afrique de l'est avec son sac a dos, nous avons choisi de passer la nuit dans un dortoir de procure d'acceuil, le seul endroit dont les prix semblaient a peu pres raisonnables ( 1500frw, moins de deux euros), alors que les boissons sont deux fois plus cheres qu'ailleurs par manque d'approvisionnement sans doute.
Impression d'etre passe a cote de ce que je recherchais, de m'etre betement contente de la facade apparente sans avoir l'idee d'aller voir un peu plus loin. La route qui y mene avait pourtant souleve en moi enormement d'interrogations, comme les conditions de vie dans ce camp de transit a une trentaine de km de la ville, ces refugies congolais qui s'entassent par milliers sous des tentes blanches defrechies, avant d'etre rediriges un peu plus loin, vers Byumba. Ces personnes qui sont encore les victimes des evenements de 1994 et cela 14 ans apres, condamnees a s'exiler depuis que les anciens interhamwe sont entres au Congo ou ils tenterent de poursuivre leur sinistre besogne en divisant la population entre hutu, tutsi et twa...Ces personnes parquees dans un pays ou on tente de maniere acharnee de combler les sequelles laisses par le genocide, alors que les pays voisins restent destabilises par ces meme evenements, laissant craindre le pire a certains moments.
Retour a Kigali le lendemain pour une derniere escale avant l'envol.
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