La culture Twa est bien morte, affichee par les autorites dans un parc ou l'on nous mene, Clementine et moi, etalee sous nos yeux dans toute son ancestrale identite, mais reduite a un mime sans profondeur, loin de toute spiritualite et de toute identification. Les gestes sont precis, calmement effectues sous nos regards atteres, le medecin traditionnel devoile une science qui autrefois restait confinee a la seule memoire de son heritier, les intore entament leur danse avec la prescision de la choregraphie jetee en pature aux touristes, la paysanne moud son sorgho tout en recitant son monologue gentiment ingurgite.... Tolerer une culture mais dans le cadre bien cloisonnee de l'attraction, derriere les murs bien entretenus qui la separe de son veritable environnement, dans la proprete censee acceuillir ceux qui daigneraient lui rendre visite. Au loin se dressent les volcans silencieux, recouverts de leurs forets desertes, abandonnes aux riches arpenteurs capables de s'offrir une journee en compagnie des primates. J'avoue en rever, jouer au touriste pendant quelques jours, aux yeux de beaucoup je le suis deja, a mon passage quelques mains se tendent, "agacupa" bouteille d'eau, "100 francs".... La misere ne disparait pas avec le developpement du tourisme, au contraire le fosse se creuse, tant economiquement que dans les esprits. "Ils sont en sous developpement mental", "ils preferent compter sur l'aide", "ils n'ont pas de valeurs", "ils ont de l'argent mais ils le cachent" les mots sont rudes, les prejuges tenaces, laissant apparaitre d'autres ruptures dans une societe qui voudrait pourtant se reconstruire, loin de ces clivages meurtriers. |
30/07/2008
Pour le bonheur des yeux....
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire