Lundi, je decouvre la ville et ses environs, juche sur un velo, je tente de me frayer un chemin dans la foule compacte qui se presse vers l'eglise, riant a mon passage, m'interpellant et taquinant mon conducteur. Nous remontons la route qui mene aux volcans, lentement, au son du bruit strident des sonettes et des klaxons assourdissant, quelques enfants remarquent ma presence sur le porte bagage, et m'indiquent la direction des grottes contre 100frw.Des dechets jonchent leurs alentours, si bien que je reste les yeux rives sur le sol pour surveiller le moindre de mes pas, quand m'apparait soudain la premiere crevasse d'ou surgissent des arbres et ou pendent des lianes immenses, qui tapissent les parois rocheuses de leur vie foisonnante. Aussitot suivie par une bande de terre la separant d'un autre fosse verdoyant, qui se revele etre une arche naturelle donnant acces a la premiere. Je parviens facilement a descendre, l'endroit n'etant pas assez touristique pour meriter une quelconque protection, ni meme une quelconque conservation. Dans la terre humide errent les traces du bouillonement proche, celui de ces milliers d'existence tentant tant bien que mal de survivre sous le regard indifferent des occidentaux trop preoccupe par leur visite aux gorilles. Des sacs plastiques multicolores, pourtant interdits, cohabitent avec des bassines defrechies et des vetements dont cette fois ci plus personne ne veut, le tout eclaire par deux puits de lumiere conferant a la scene l'aspect incongrue qui colle a la peau de la region. Melange de pauvrete extreme et d'etalage de richesse sans pudeur, ou le roi est l'homme blanc gonfle aux dollars et le chinois avide de devises, sous le regard bienveillant du gouvernement qui ne jure plus que par le tourisme, prostituant son environnement sous pretexte de mieux le preserver.Loin des hordes de visiteurs, mes gouffres sombres resonnent placidement du cri inquietant des chauves souris somnolantes, indifferents a l'agitation qui les menace, peux soucieux des enjeux qui commencent a peser sur eux. Appaise je reste songeur devant une telle beaute que j'espere immuable et que je n'imagine pas encadree de batiments administratifs.
30/07/2008
Musanze a hauteur de velo
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