Premiers mails d'encouragements s'achevant immuablement par des "bonne chance" soutenus. Recrudescence des SMS assenant des paroles sentencieuses à fort pouvoir restructurant. Mes yeux peinent à se clore. L'angoisse du départ prochain reste palpable dans l'agitation qui hante mes nuits. Mon flanc gauche n'est plus aussi confortable que son homologue droit, et pas la peine de patienter le dos contre le sommier, ni même le ventre près du matelas, le sommeil est en grève. Un sourire béat demeure ancré sur mon visage. Mes yeux restent rivés sur le plafond blafard à la recherche des moindres détails capables de fixer leur attention. L'ombre la plus minime provoque des hallucinations fantasmagoriques, des prévisions farfelues, des interrogations de dernières minutes. Et si, et si, et si, et si, et si.....la litanie des emmerdeurs hypothétiques se déboîte la hanche à me perturber. Pourtant elle réussie, il n'y a pas à dire j'ai sans doute oublié ça, mais aussi ce machin, et encore ce truc. Une telle panique nécessite une vérification en bon et du forme. Mes pieds s'extirpent de sous la couette, entraînant avec elle le reste d'un corps qui ne demandait qu'à rester couché. A pas de loups je m'approche du sac, le surveille, l'observe, jaugeant sa fiabilité, pour enfin le sermonner lorsque je me rend compte qu'il ne contient pas mon attirail vital: corde à linge, gel douche saveur caramel (car oui on ne sait jamais, mais vraiment jamais s'il n'y a pas une douche en plein coeur de la forêt de Nyungwe), paire de ciseau d'école, crayons de couleur(car oui je suis bien décidé à me peinturlurer la gueule en cas d'attaque de gorilles, histoire de les effrayer)....Satisfait de mon raid punitif sur mes bagages, je réitère ma quête d'un endormissement rapide. Pas moyen. Quelle connerie la respiration ventrale. T'as l'air d'un asthmatique en phase terminale, mais c'est pas pour autant que tu trouve le repos. La tisane à la camomille est sans doute digérée depuis quelques heures quand je sens ma paupière droite entamer sa descente vers les méandres des limbes d'un soir. Cependant sa voisine de gauche ne semble pas du même avis et argue son droit à la nuit blanche pour la convaincre de se maintenir éveillée. Il est déjà 6h et le soleil se joint à la fête. Ma tête , encadenassée entre mes deux oreillers, le maudit d'une telle virulence qu'il en vient à hésiter de franchir les volets pourris qui encadrent ma fenêtre. Rien n'y fait, les voisins sont décidés à se lever tôt, les voitures à corrompre les rues parisiennes, les stores des magasins à se hausser au dessus du trottoir, et moi à ne faire qu'un avec mon lit. C'est décidé je m'accorde une grasse mat'.
01/07/2008
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