22/10/2008

Crevaison linguistique

Je reprend ce blog. Voilà plus de deux mois que je suis rentré, j'ai repris ma vie d'étudiant avec ses doutes et ses galères, mais aussi ses joies..... J'ai revu mes amis, ma famille, mon village, ma forêt, enfin tout ce qui me tient à coeur. Je me suis impliqué à droite et à gauche, j'ai rencontré des gens, j'ai découvert l'université, j'ai vadrouillé dans toute la France...Bref, j'ai vécu, autrement qu'au Rwanda certes, mais néanmoins vécu. Etudier la littérature m'enmerde profondément, j'adore et je déteste à la fois. J'ai aimé aussi. Comme toujours sans doute. Je prépare des voyages, je construis des projets, j'imagine des choses, certains ne se réaliseront jamais, d'autres j'éspère qu'ils se concrétiseront, j'en suis même persuadé.

J'ai beaucoup lu. Muzil, Burroughs, Larbaud, Colette, Guibert, Pessoa, Sallinger, Beauvoir..... tous ont croisé mes chemins littéraires depuis le 4 août. Les larmes coulent juste plus facilement, sans qu'il y ait prise de tête sur leur nécéssité.

Demain je retourne à la fac, rédiger semble quelquefois un mensonge, comme si le fait d'étaler contraignait à cacher. Mais point à la ligne imaginaire, querelles de querelleurs, reprendre le navire en main et le mener jusqu'à mauvais port, porc?, trois petites chansons piaillent dans mon crâne et je suis fort aise quand sonne le lampion. Un rien est devenu une source d'émerveillement: une handicapée jouant à la course dans la rue avec sa fille sur ses genoux, un homme dans le métro avec sa planche de surf sous le bras, une tappe sur l'épaule d'un inconnu admirateur des Terres Occidentales et du Festin nu.... Mes yeux gigotent dans leurs orbites quand le silence se fait, comme si ce dernier ne venait plus à point nommé.

Je rigole sur un nuage de sérotonine avariée......



Mémo: Penser à ranger mes sentiments dans un carton de laine de verre

Aucun commentaire: